Marine Poron raconte son parcours, ses inspirations et fait quelques révélations parfaitement inutiles et donc absolument indispensables.

Qui es-tu ? Comment la photographie est entrée dans ta vie ?

Je suis Marine, photographe d’Ernestine et sa famille, spécialisée dans le documentaire de famille et de mariage. Je suis photographe pro depuis 2002, spécialisée dans la photo de mariage et famille depuis 2012. Je vous renvoie à ma bio si vous voulez en savoir plus 😉

Je fais de la photo depuis toujours. Je fais partie de ceux qui se souviennent de leur premier appareil photo avec émotion (pour mes 10 ans, un kodak rouge avec lequel tout a commencé) – [RIRES]. J’ai toujours fait des photos, les vacances en famille, les copains, les boums, les sorties, la vie quotidienne… Je suis celle qui a des dossiers sur tout le monde [RE-RIRES!!!]. Malgré cela, il m’a fallu beaucoup de temps pour me dire “photographe”.

Pourquoi photographies-tu les mariages ? Quelle part les mariages occupent-ils dans ton activité ?

Comme beaucoup de parents, la naissance de mes enfants a changé beaucoup de choses dans ma vie: tout d’abord ma disponibilité (!), mon besoin de stabilité et l’énergie disponible pour le monde extérieur, autant de choses qui ne correspondaient plus à mes ambitions photojournalistiques. Je me suis naturellement tournée vers la photo de famille et le reportage de mariage. J’avais envie de continuer de raconter la vie mais sous un angle heureux, par le biais de l’intime. La photo de mariage a vite été une évidence.

Aujourd’hui, les mariages sont les ⅔ de mon activité. Ça me demande beaucoup de temps et d’énergie mais j’adore ça! Nous avons la chance de vivre une transformation totale de ce secteur d’activité. J’aime le mélange de contrainte et de totale liberté. C’est à chaque fois une page blanche sur laquelle il faut créer quelque chose d’unique (et ça toutes les semaines!)

Comment définirais tu ton style ?

Reportage documentaire. Je raconte l’histoire de la journée à la manière d’un photojournaliste, je documente l’événement, me concentrant sur l’humain. Je me fonds dans le décor et au cœur de l’événement pour la journée, avec bienveillance et empathie et je photographie ce que je vois et ressens.

Dans une journée de mariage, quel moment préfères tu ?

Je m’en moque un peu, j’aime les moments où les gens sont vrais, où il se passe quelque chose entre eux. Dans une journée de mariage, ça peut arriver à n’importe quel moment.

Tes sources d’inspiration, tes influences ?

L’inspiration est partout.

Je suis inspirée autant par des photographes, des artistes ou des écrivains. Un portrait de Modigliani peut me faire pleurer, tout comme certains tableaux de la Renaissance italienne, j’aime suivre le travail créatif et documentaire du collectif Tendance Floue, je me perds dans les noirs intenses de Koudelka. En ce moment, je me nourris de l’approche docu d’Olivia Arthur, Darcy Padilla, ou de François Regis Durant etc. Mais je trouve aussi l’inspiration dans la vie quotidienne, dans des lectures, des voyages…

Je participe aussi chaque année à des conférences de photographes internationaux (comme Fearless Conference, Mystic Seminars etc.) qui me reboostent et me font réfléchir sur le sens de mon travail.

Ta devise ?

“Il en faut peu pour être heureux”

Ta principale réussite ?

Ma famille.

Comment occupes-tu ton temps libre ?

C’est quoi le temps libre? [RE-RE-RIRES!] Avec un boulot indépendant, deux enfants, un mec et une maison, le temps libre je ne connais pas … Bon mais en vrai, je prends du temps avec ma famille dès que possible, j’aime traîner le dimanche matin avec mes loulous en pyjama, recevoir des amis, les grandes tablées, et les journées d’été avec toute la tribu.

Tes héros imaginaires et ceux de la vie réelle ?

Je suis pas trop héros (imaginaires ou non), j’aime être inspirée par des trajectoires, des vies, des actions, je sais aussi que l’être humain a toujours de multiples facettes, j’aime par-dessus tout être libre de mes choix.

Le don que tu aimerais avoir ?

Le don d’ubiquité.

Ta drogue favorite ?

Le thé! Et quand c’est plus l’heure du thé, c’est l’heure d’un (bon) verre de vin (ou deux…)